C’est quoi une MiniBigForest ?
Une mini forêt dense s’inspirant des mécanismes des forêts naturelles…
… pour de big bénéfices sociaux et environnementaux !
* Selon l’Organisation Mondiale de la Santé
Inspirée de la méthode Miyawaki, une MiniBigForest est un petit écosystème forestier de 200 à 3000 m2, à la végétation dense, fonctionnant selon les principes d’une forêt naturelle. Le botaniste Akira Miyawaki appelle les espaces végétalisés selon sa méthode des “forêts de protection de l’environnement”.
Dédiée aux milieux urbains et péri-urbains, une MiniBigForest y rend de nombreux services écosystémiques :
- Effet climatiseur naturel de l’arbre, indispensable en milieu urbain souvent très minéralisé
- Filtrage des particules fines et captation du CO2
- Petit poumon vert au cœur de la cité grâce à sa respiration et à sa production d’oxygène
- Gestion des eaux de ruissellement et restauration des sols dégradés
- Habitat privilégié pour la faune et la flore
- Espace de bien-être, d’inspiration, de pédagogie et de ressourcement pour les habitants
Qui est Akira Miyawaki ?
- Né en 1928, le professeur Miyawaki est un botaniste japonais, expert mondial en écologie appliquée à la restauration des forêts natives
- Il a reçu le Blue Planet prize en 2006 (son discours ici)
- Se référant à la « végétation potentielle naturelle », il a développé, testé et affiné une méthode de génie écologique aujourd’hui connue sous le nom de « méthode Miyawaki » permettant de restaurer des forêts indigènes à partir d’arbres natifs sur des sols sans humus, très dégradés ou déforestés
- Ses premiers essais de terrain ont montré que les plantations dont la composition et la structure étaient les plus proches de ce qu’elles seraient en forêt en l’absence d’activités humaines poussaient rapidement et surtout faisaient preuve d’une très bonne résilience écologique
- Plus de 40 millions d’arbres ont été plantés à travers le monde grâce à sa méthode
Les grands principes de la méthode
- Étape 1 : dresser le potentiel naturel de végétation de la future forêt.
Avant chaque plantation, un travail de terrain et d’observation en forêt est indispensable. Il consiste à identifier la trentaine d’essences natives (c’est à dire d’essences qui pousseraient spontanément sur zone sans l’intervention de l’homme) qui constitueront la future MiniBigForest. Ces essences natives ont co-évolué avec leur milieu depuis des milliers d’années ce qui favorise leur résilience. Cet inventaire des essences, une fois complété, comprendra un mélange d’arbustes, d’arbres de taille moyenne et de grands arbres.
- Étape 2 : créer les conditions optimales d’enracinement et développement
Le sol est un des éléments déterminants de la vie de la future MiniBigForest. Il doit offrir toutes les garanties pour une bonne reprise des jeunes plants et assurer leur bon développement grâce à son bon équilibre et sa capacité à distribuer les minéraux au système racinaire. Après analyse du sol et en fonction de sa nature, nous procédons à son décompactage sur trente à cinquante centimètres de profondeur avant d’y incorporer les amendements naturels requis (compost, terreau, fumier, paillage bois… ). Ils agiront comme un starter naturel pour les jeunes plants forestiers.
- Étape 3 : planter de façon dense
Il suffit de se promener dans une forêt naturelle pour observer à quel point la densité d’arbres peut y être importante. Sur ce principe, la méthode Miyawaki préconise de planter de façon très dense 3 arbres en moyenne par mètre carré et d’associer dans chaque mètre carré chacune des trois strates d’une forêt naturelle : arbuste, arbre de taille moyenne, grand arbre. Cette densification par strate garantit une captation lumière optimale pour chacun des sujets en fonction de ses besoins. Elle génère une compétition douce entre les essences, favorisant ainsi une course vers la lumière et la croissance des arbres.
- Étape 4 : l’autonomie
Les forêts inspirées de la méthode Miyawaki ont cette particularité qu’elles sont rapidement autonomes. On considère qu’à partir de la troisième année, de part leur densité et leur croissance, l’homme n’a plus à y intervenir. Elle deviennent ainsi des forêt de legs pour les générations présentes et futures et de véritables refuges pour la biodiversité.